• Les plantes,
• Le matériel et son coût,
• Son entretien.

      Beaucoup de plantes proviennent d'Amérique du Sud. Ce qui nous arrange bien, puisqu'elles seront donc d'un biotope proche de celui du Discus. On les trouve à travers tout le continent, plus particulièrement dans les eaux "claires" ou "blanches", les eaux noires leur plaisant beaucoup moins.

I. Les Plantes.
     Certaines espéces, de par leur Biotope ne peuvent vivre en aquarium...Vous vous voyez recréer une chute d'eau pour le bien être de vos Podostémacées!!!
     Il y a donc un choix à faire, fonction des caractéristiques de votre aquarium (eau, température, dimension, éclairage, courant...etc), et des moyens que vous ètes prêt à mettre.
     La principale difficulté d'un bac planté déstiné à la maintenance des Discus est lié à la température de l'eau qui varie de 28 à 30°. Il faudra donc choisir des plantes qui acceptent ces tempérantures. Il faudra leur fournir également encore plus de lumière du fait de cette augmentation de température et donc de leur métabolisme. Les algues seront donc également dans des conditions optimales si l'on ne veille pas à maintenir une qualité d'eau parfaite. Les discus gros mangeurs et gros poissons, sont de gros pollueurs, Siphonnage et changement de 15 à 20% hebdomadaire seront donc très appréciés par plantes et poissons.
     Les espèces du genre Echinodorus s'adaptent très bien à nos milieux clos et à toutes ces dimensions. Ce sont des plantes pouvant vivre immergées et emergées, elles vous gratifieront alors de superbes fleurs mises en valeur par un bac ouvert.

     Ce genre de plante apprécie un fort éclairage et une eau douce riche en fer leur donnant un éclat vert très profond. Dans leur millieu naturel, l'eau flirte à PH 6 avec une conductivité de 50 uS, pratiquement saturée en oxygène (80%) et des éléments nutritifs tel CO² et manganèse excédentaires.

     Evidemment, les plantes aquatiques ne proviennent pas uniquement de l'Amazonie. L'Asie, et notamment le Sri Lanka constitue un véritable paradis botanique. L'éspèce la plus populaire est la Cryptocoryne. Elle a les même besoins que l'Echinodorus. 

Cette partie n'est bien évidemment pas close et sera régulièrement enrichie. Très bientot, Cabomba, Bacopa, Limnophila, Vallisnéria et bien d'autres rejoindront les stars que sont Cryptocoryne et Echinodorus.

II. Le matériel et son coût.
    Un bac planté, un vrai, va demander, dès sa conception, un effort non négligeable à l'aquariophile. Il faudra tenir compte:

• De la géométrie du bac, une hauteur d'eau de plus de 60 cm étant déconseillée, elle nécessite un éclairage très puissant, engendre de nombreux problèmes de manipulation lors du jardinage et ne met pas en valeur les éventuelles fleurs que feront vos plantes. 

Fleur d'Echinodorus Bien sûr, certaines espèces géantes seraient alors à leur aise, mais là n'est pas le sujet.
• De l'éclairage, qui devra être de très bonne qualité, et surtout en intensité suffisante (30 lumens/litre ou bien 1 watt pour 2 à 3 litres). Au niveau des tubes, les daylight (10 à 30F), daylightstar (40 à 70F) et autre Aquastar (30 à 60F) ont fait leurs preuves et ne sont pas d'un coût exorbitant. Beaucoup parlent actuellement du Biolux (30 à 50F), qui a effectivement de très bonnes qualités (je l'utilise moi même avec succés, tout comme l'aquastar) Cependant, je déconseillerai ce tube aux personnes n'ayant pas une solide expérience, il demande un enrichissement en oligo éléments et CO² très poussé. Il diffuse des UV très favorables aux algues en plus de son spectre quasi parfait ce qui nous place en permanence à la limite de l'explosion d'algues. Je pense que l'aquastar combiné à un tube daylight peut fournir pratiquement les même qualités, avec moins de risque d'algues. La durée d'éclairage maximum sera comprise entre 10 et 11 H, avec la possibilité de mettre en route les tubes progressivement, ce qui portera l'éclairage à 12 ou 13 H.

• Du sol, qui devra impérativement être enrichi. Pour ma par, j'utilise la solution suivante: de l'aqualite ou de la pouzzolane mélangée à un sol nutritif riche en fer du commerce sur 4 cm et des plaques de tourbe dispersées, le tout recouvert d'une moustiquaire puis de quartz ou sable de Loire pas trop fin, au moins 3 mm sur une épaisseur de 4 à 5 cm. 

• D'un enrichissement en CO². La première des choses étant de se débarasser d'un appareil empirique appelé bulleur... sert à rien, voir même au contraire de ce qu'il faut. Un léger remous en surface (filtration) avec un bon contrôle des paramètres du bac KH entre 3 et 6, voilà dejà de quoi conserver du CO² libre dans l'eau et suffisamment d'oxygène pour les poissons. Ensuite, vient l'enrichissement au CO² qui permet de stabiliser le PH vers 6,5 - 6,8, valeur idéale pour plantes et Discus. Le commerce regorge de kits assez coûteux, mais qui constituent un investissement à long terme. Les marques Dennerle et Dupla étant les plus sérieuses dans ce domaine (compter 1000 à 1500 F) Le réglage de l'appareil se fera petit à petit, jusqu'à stabiliser le PH à la valeur voulue. Une interruption nocturne n'est pas obligatoire pour les bacs ayant un KH> 3.
• Un osmoseur sera suivant la qualité de votre eau de conduite d'un important secours.

III. Entretien.
    Un bac rodé et stabilisé (pas avant 6 mois donc!!!) demande très peu d'entretien. La meilleure chose étant les changements d'eau qui devront au plus avoir lieu tous les 15 jours avec un taux minimum de 10% par semaine. Lors de ceux ci, on ajoutera une petite dose d'engrais liquide  riche en fer et oligo éléments ainsi qu'un peu de conditionneur d'eau.
     Les vitres seront maintenues propre à l'aide d'une éponge style double face qui ne raye pas le verre (face souple et face verte rigide) Généralement, ceci est à faire toutes les semaines ou tous les quinze jours, à vous de voir l'état des vitres. Dans tous les cas, l'apparition d'algues vertes sur ces même vitres est très bon signe.
     Suivant le rythme de croissance de vos plantes, il faudra jardiner et donner le surplus à vos amis.
     Un poisson comme l'Ancistrus à raison de 1 pour 50 litre et les crevettes Japonica Caridina seront de précieux aides pour l'entretien du bac.

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   Voilà, rien de bien compliqué donc, juste du bon sens, de l'observation et de la patience, Idem pour les Discus!!!
    Le principal surcoût provient de l'éclairage, un peu du sol nutritif, et surtout du système d'injection de CO², qui présente ensuite un coût de fonctionnement très peu élevé et une quietude notable.
    A noter qu'au chapitre matériel, un PH mètre (300F) et un conductivimètre (300 F)  électronique de poche sont conseillés et très vite rentabilisés...
    J'oubliais, l'escargot, notamment le mélanoïde et le planorbe est un très bon jardineur et facilitera l'élimination des déchets (dans le sol) et des algues.